Autres traitements du myélome multiple
Le médecin peut être amené à prescrire d’autres médicaments pour soulager les symptômes de la maladie ou les complications de la chimiothérapie :
traitements contre la douleur autres que les anti-inflammatoires non stéroïdiens,
antibiotiques ou immunoglobulines pour lutter contre les infections,
facteurs de croissance destinés à lutter contre l’anémie ou la baisse des globules blancs,
transfusions de sang ou de plaquettes sanguines.
De plus, la fragilité osseuse peut être traitée à l’aide de médicaments de la famille des bisphosphonates, également utilisés dans le traitement de l’ostéoporose : acide clodronique (CLASTOBAN, LYTOS), acide pamidronique (OSTEPAM et génériques) ou acide zolédronique (ZOMETA).
Des traitements chirurgicaux peuvent également être mis en place lors de compressions de la moelle épinière, ainsi que des séances de radiothérapie pour soulager les douleurs osseuses.
L’autogreffe de cellules souches dans le traitement du myélome multiple
Chez les patients âgés de moins de 65 ans, le traitement repose généralement sur une chimiothérapie associée à une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, les cellules de la moelle osseuse capables de donner naissance à différentes cellules du sang.
La première phase du traitement consiste à administrer au patient une chimiothérapie dite « d’induction » qui va fortement réduire le nombre de plasmocytes cancéreux. Pour cela, le patient reçoit une association de plusieurs médicaments pendant deux à quatre mois :
un corticoïde : dexaméthasone (NEODEX) ou prednisone (CORTANCYL et génériques) ;
un agent alkylant : cyclophosphamide (ENDOXAN) ou bendamustine (LEVACT) ;
et/ou du thalidomide (THALIDOMIDE CELGENE), du lénalidomide (REVLIMID) ou du bortézomib (VELCADE).
Lorsque cette phase a atteint son objectif, des cellules souches sont prélevées dans la moelle osseuse du patient et congelées. Une chimiothérapie puissante (melphalan, ALKERAN) est ensuite administrée au patient enfin de détruire un grand nombre de cellules du sang, y compris les cellules cancéreuses.
Ensuite, les cellules souches saines qui ont été conservées sont réinjectées et, en quelques semaines, elles se multiplient et reconstituent les cellules du sang du patient. L’autogreffe nécessite une hospitalisation de plusieurs semaines. L’ensemble du traitement dure environ six mois.
Le suivi après un traitement contre le myélome multiple
Les personnes qui ont reçu un traitement contre le myélome multiple font l’objet d’un suivi médical rapproché. Ce suivi médical dure toute la vie car le myélome multiple est une maladie chronique qui se caractérise par des rechutes régulières justifiant la reprise du traitement.
Ce suivi consiste en une consultation au cours de laquelle un examen clinique et une prise de sang sont effectués. Des radiographies sont également prescrites. Le calendrier de ces consultations de suivi dépend des particularités du patient et de son traitement. La régularité du suivi est essentielle pour dépister une reprise de la maladie, les premiers signes d’une complication ou un effet indésirable tardif des traitements.
Les signes qui doivent amener à consulter après un traitement contre le myélome multiple
Certains symptômes doivent inciter les personnes qui ont reçu un traitement contre le myélome multiple à contacter rapidement leur médecin :
des douleurs des os ou du dos ;
des pertes de sensibilité dans les pieds ou les mains :
des troubles de la mobilité ;
des poussées de fièvre inexpliquées ;
des nausées ou des vomissements ;
une production d’urines anormalement faible ou élevée ;
de la fatigue et/ou un essoufflement ;
des infections respiratoires, urinaires ou à répétition ;
des ecchymoses (bleus) ou des saignements.
Pour en savoir plus sur le myélome multiple
La Haute autorité de santé (HAS) publie des guides destinés aux patients, complets et faciles à comprendre.