En France, une hausse du prix des médicaments est annoncée. Une mauvaise nouvelle pour les patients en cette période de crise financière.
Et chez nous ? Doit-on craindre aussi une hausse des prix ? Au cabinet de la ministre de la santé, Laurette Onkelinx, on rappelle qu’en Belgique, dans la vie d’un médicament, son prix ne peut que baisser.
Coût des médicaments
Le coût des médicaments en Belgique
Pourquoi la Belgique serait-elle épargnée ?
Nous avons un système de remboursement que protège le patient pour les pathologies chroniques notamment (cholestérol, diabète, hypertension…) Les médicaments sont moins chers au minium 50% voire 80%. Par ailleurs, le remboursement à 100% intervient pour les pathologies lourdes comme le cancer, la sclérose en plaques, les maladies rares.
Là, les médicaments sont souvent beaucoup plus chers. Ils nécessitent non seulement plus de recherches mais ils s’adressent aussi à moins de patients.
Pour certaines maladies orphelines, les prix des médicaments peuvent donc atteindre pour une année de traitement 340.000 euros, même si la moyenne est de 30.000 euros voire 2.000 euros suivant les maladies. Un vrai effort est donc fait pour que cela ne coûte pas trop au patient et qu’ils puissent se soigner dans les meilleures conditions.
Il reste toutefois quelques exceptions : Les nouveaux médicaments non remboursés peuvent être parfois un peu plus chers conclut-on au cabinet de la ministre.
Du côté de l’industrie pharmaceutique, on rappelle qu’on a fait un effort de 217 millions d’euros et le discours sur le prix est le même : Le prix des médicaments chez nous pour les brevets expirés est parmi les plus faible d’Europe. Il faut savoir que de manière générale, depuis 2005, l’évolution du prix des médicaments chez nous reste sous l’évolution de l’inflation, souligne Mme Christine Vanormelingen, Directeur de la Communication de Pharma.be.
Du côté des génériques, la Fédération, FéBelGen rappelle aussi ses efforts pour faire baisser le prix des médicaments : En 2012, il y a 5 nouvelles mesures d’économies visant les médicaments génériques avec notamment une baisse de prix de 1,95% modulable sur l’ensemble des médicaments. Il s’agit d’un effort de 33 millions € en base annuelle.
Quelques exemples de coût de médicaments orphelins (entre 10 et 100 patients en Belgique pour chacune de ces maladies) :
– maladie de Hunter == Elaprase – 300.000€ par patient
– maladie de pompe == Myozyme – 340.000 € par patient
– maladie de Fabry == Fabrazyme et Replagal – 100.000 € par patient
– mucopolysaccharidose de type I = Aldurazyme – 300.000 € par patient
– acromégalie == Somavert – 38.500 € par patient –
Les traitements oncologiques sont également gratuits pour les patients mais très chers :
– Myélome multiple == Revlemid – 88.000 € par patient – 22 millions dépensés par an
– Cancer du sein (en adjuvant ou cancer métastasé) == Herceptin – 31 à 37.000 € par patient – 50 millions dépensés par an
– Cancer métastasé du côlon == Avastin – 32.000 € par patient – 21 millions dépensés par an
– Neutropénie[1] sur chimio == Neulasta – 6.000 € par patient – 27 millions dépensés par an
– Carcinome rénal == Sutent – 46.000 € par patient – 9 millions dépensés par an
– Leucémie myéloïde chronique == Sprycel – 36.000 € par patient – 85 patients – 3 millions dépensés par an