Les cancers du sang ou hématologiques

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Les cancers du sang ou hématologiques comprennent cinq grandes familles : les leucémies, les lymphomes, les syndromes myéloprolifératifs, le myélome multiple et les myélodysplasies.

Les leucémies sont caractérisées par une augmentation excessive des globules blancs dans le sang et dans la moelle osseuse, centre de production des cellules sanguines dont le développement normal est entravé. Les lymphomes sont des cancers du système lymphatique impliqué dans la défense de l’organisme, notamment vis-à-vis des infections, et qui comprend, outre la moelle osseuse, les ganglions et différents organes comme la rate.

Les syndromes myéloprolifératifs sont dus à une fabrication exagérée des cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) au sein de la moelle osseuse. Le myélome consiste en la prolifération d’un type particulier de globules blancs, les plasmocytes. Enfin, les myélodysplasies sont des états préleucémiques.

Le diagnostic certain des cancers du sang est obtenu par des examens de laboratoire. Dans notre centre, les spécialistes qui réalisent ces examens diagnostiques, parfois complexes, et les médecins qui sont spécialisés dans les traitements mettent leur savoir en commun dans le cadre de réunions multidisciplinaires. Chaque cas est ainsi analysé en profondeur, ce qui permet de définir l’attitude la plus appropriée.

EPIDEMIOLOGIE

L’incidence annuelle des lymphomes est de 1.200 en Belgique, celle des leucémies aiguës est de 300 et celle des myélomes de 400. Notre service d’hématologie est un centre d’expertise en Belgique.

FACTEURS DE RISQUE

La survenue des cancers du sang est plus fréquente chez les sujets dont l’immunité est diminuée. Elle est également favorisée par l’exposition excessive à certains produits ou par leur manipulation en l’absence de précautions élémentaires. Ces produits sont notamment les pesticides, les insecticides, certains rayonnements, le benzène, divers solvants, et l’essence. Le tabagisme est néfaste pour le sang comme pour d’autres organes. L’influence familiale ou génétique est faible ou absente.

SYMPTOMES ET DIAGNOSTIC

Saignements excessifs, infections traînantes, pâleur, augmentation de volume d’un ganglion, douleurs dans les os, fracture suite à un traumatisme mineur peuvent être des signes d’appel. Ces signes ne sont toutefois guère spécifiques : on peut les rencontrer dans plusieurs maladies, non-cancéreuses.
Le diagnostic requiert donc des examens complémentaires. La prise de sang permet de déterminer la concentration en globules rouges, en globules blancs et en plaquettes ainsi que de déceler la présence de cellules anormales. Le bilan comprend, au besoin, un examen microscopique de la moelle osseuse ou des ganglions. Ces examens nécessitent une biopsie et conduisent au diagnostic.
Plusieurs recherches sont par ailleurs en cours, qui visent à comprendre mieux encore les mécanismes fins qui déterminent le comportement des cellules hématologiques malignes, dans un constant souci d’optimisation des traitements.

Enfin, le PET-scan peut lui aussi s’avérer utile dans la mise au point. Il s’agit d’une technique d’imagerie de pointe qui permet de préciser, à l’aide d’un marqueur, la localisation et l’activité des ganglions anormaux.

La définition de l’attitude thérapeutique optimale passe par un échange régulier entre les experts qui pratiquent les examens de laboratoire et ceux qui sont spécialisés dans les traitements.

 

Des cellules souches hématopoïétiques peuvent être prélevées, soit dans la moelle osseuse, soit dans le sang périphérique. Ces cellules peuvent alors être réinfusées par voie veineuse, après traitement qui élimine, chez le patient, la moelle osseuse normale mais également la maladie résiduelle. Ceci permettra une reprise de la formation des globules rouges, de globules blancs et de plaquettes.

 

 

TRAITEMENT

La chimiothérapie est une partie importante du traitement des leucémies et des lymphomes. Le traitement a lieu en partie en hospitalisation, en partie en ambulatoire.
Les spécialistes de l’Institut Roi Albert II qui se consacrent aux cancers hématologiques ont été les premiers en Belgique à proposer cette organisation qui évite au patient de trop séjourner à l’hôpital. Cinquante à soixante patients sont aujourd’hui traités quotidiennement en « hôpital de jour ».

La greffe de moelle osseuse et de cellules souches du sang est pratiquée lorsque le traitement conventionnel n’apporte pas un contrôle suffisant de la maladie. La greffe « allogénique » consiste à prélever la moelle saine ou des cellules souches du sang d’un donneur compatible (il s’agit souvent d’un membre de la fratrie) et de l’implanter chez le malade. En cas de greffe « autologue », c’est la moelle du malade qui est prélevée et transfusée après un traitement intensif.

L’équipe pluridisciplinaire consacrée aux cancers hématologiques a été une des premières à recourir à la greffe de moelle osseuse et à la mener à bien. Elle demeure à la pointe dans ce domaine.

Les thérapies « ciblées», comme des perfusions d’anticorps et de nouveaux médicaments utilisés dans certains cancers du sang, sont spécifiques, c’est-à-dire qu’elles ne sont actives que sur les cellules cancéreuses et préservent le reste de l’organisme. Elles constituent une avancée importante car elles procurent un bénéfice tant en efficacité qu’en tolérance. Ces traitements médicamenteux récents font l’objet d’études internationales auxquelles participent les centres de référence, tels que le nôtre.

Toutes ces avancées font que le pronostic des cancers hématologiques s’est considérablement amélioré au cours des dernières décennies. Les traitements actuels permettent de guérir beaucoup de cancers qui ont longtemps été considérés comme mortels.
Certains cancers réagissent toutefois moins aisément au traitement. Des recherches entreprises dans notre centre visent à élucider les mécanismes qui régissent cette résistance au traitement de manière à pouvoir proposer une approche optimale même dans les cas les plus difficiles. Ces études complexes imposent une étroite collaboration entre les chercheurs de laboratoire et les médecins cliniciens.

La collaboration entre les chercheurs de laboratoire et les médecins cliniciens impliqués dans de larges études internationales permet de bénéficier des traitements les plus actuels et les plus performants.

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About powershot

Un homme dans la soixantaine, photographe amateur depuis toujours, passionné d'informatique et amoureux des bonsaïs. Atteint d'un cancer du myélome en 2014 et en rémission depuis février 2015. Actuellement en traitement pour une grave neuropathie due à la chimiothérapie !