Vos témoignages
Tout a commencé il y a un an. J’allaitais mon fils de 2 ans et demi lorsqu’un abcès s’est déclaré sur le cadran supérieur gauche de mon sein droit.
Je l’ai laissé évoluer jusqu’à ce qu’il perce puis j’ai fait appel aux soins d’une infirmière sur ordonnance d’un gynécologue.
Peu de temps après la cicatrisation de cet abcès, survient un deuxième abcès juste à côté, au niveau du cadran supero-externe droit.
Très inquiète, je consulte un célèbre spécialiste à Montpellier. Ce dernier me recommande d’appliquer du miel de thym quotidiennement sur la plaie afin d’en hâter la cicatrisation,
...Voir plus ...Tout a commencé il y a un an. J’allaitais mon fils de 2 ans et demi lorsqu’un abcès s’est déclaré sur le cadran supérieur gauche de mon sein droit.
Je l’ai laissé évoluer jusqu’à ce qu’il perce puis j’ai fait appel aux soins d’une infirmière sur ordonnance d’un gynécologue.
Peu de temps après la cicatrisation de cet abcès, survient un deuxième abcès juste à côté, au niveau du cadran supero-externe droit.
Très inquiète, je consulte un célèbre spécialiste à Montpellier. Ce dernier me recommande d’appliquer du miel de thym quotidiennement sur la plaie afin d’en hâter la cicatrisation, sans avoir recours aux soins d’une infirmière.
Je suis donc ses conseils et constate une cicatrisation très rapide. C’est à ce stade que les choses se compliquent…
Un minuscule ganglion qui « draine l’abcès » (dixit le spécialiste) grossit et durcit anormalement.
Un troisième abcès ?
Je cours de médecin en gynécologue, de pédiatre en sage-femme, tout le monde est certain que c’est un vulgaire abcès. Tous sauf un homéopathe perpignanais qui m’envoie d’urgence faire une biopsie.
Le résultat me fait l’effet d’un terrible coup de massue : cancer triple négatif de grade 3.
Un des pires que l’on puisse rencontrer, connu pour son agressivité liée à une forte glycolyse (capacité à utiliser le sucre)1 ainsi qu’à une grande capacité à métastaser par voie sanguine (donc directement dans le cervelet, le foie, les poumons).
Bien entendu, il n’existe aucune thérapie ciblée car aucune protéine codant pour les hormones (œstrogène, progestérone, herceptin…) et ce cancer tend facilement à devenir chimio-résistant.
Un pronostic cauchemardesque pour une jeune maman et ses proches. Pour couronner le tout, je suis aussitôt virée de mon travail (clarinettiste de jazz).
Je commence immédiatement une chimio à l’hôpital de Perpignan. 4 FEC 100, 4 Taxo. J’entreprends aussitôt un jeûne de 4 jours consécutifs par semaine.
Je perds du poids et mes muscles fondent. Les effets du FEC 100 se font sentir tout de même car je « carbure au sucre » lorsque je m’alimente (beaucoup de fruits et légumes, pâtes sans gluten, végétarienne).
JE NE SAVAIS PAS ALORS QUE JE NE FAISAIS QUE NOURRIR MA TUMEUR!
Pendant plusieurs mois, je passe du régime Seignalet à la macrobiotique en passant par l’instincto et les jus de Gerson sans que la tumeur réduise ou si peu. Mon oncologue semble déçue.
C’est alors que je lis un témoignage sur le net d’une fille de mon âge guérie du même cancer grâce au régime cétogène.
Je lis « Le régime cétogène contre le cancer », ainsi que « The Cantin Ketogenic Diet », sans oublier le livre du docteur Schwartz2.
48 heures après être entrée en cétose, je me sens tout à coup revivre: je me lève et marche plusieurs kilomètres.
Je mange si bien que je regagne vite les kilos perdus (je ne pesais plus que 55 kg pour 1m75). Mes cheveux repoussent à toute allure et mes neurotransmetteurs fonctionnent à plein rendement!
À l’hôpital, tout le monde est bluffé! Je marche en moyenne 3 à 6 km par jour, je fais du vélo, je joue avec mon enfant sans jamais ressentir la moindre fatigue. Je dors comme un bébé.
Je jardine tant que j’envisage d’en faire ma profession!
Plus bio que bio bien entendu!
Bref je n’ai dès lors plus ressenti aucun effet secondaire, idem pendant les 33 séances de radiothérapies!
Lorsqu’on m’opère après les 8 cures de chimio, il ne reste qu’une minuscule trace de mon cancer, aucun ganglion atteint, et il n’est plus question de m’enlever la moitié du sein!
Précisons que je prends beaucoup d’huile de coco, d’oméga 3 d’origine marine, ainsi que des suppléments d’Acide Alpha-Lipoïque (vive le chou de Bruxelles!), de curcumine, de vitamines D et C, huile de nigelle, de bourrache, etc.
J’évite au maximum les produits laitiers à cause des omégas 6, de l’IGF 1 et du lactose. Si je ne connais pas de récidive d’ici trois ans je serai considérée comme guérie.
J’espère que ce témoignage pourra être utile à celles et ceux qui traversent cette terrible tempête.
Bonne chance à tous, que le gras soit avec vous!
Lola Mathis
Voici un petit résumé de mon histoire. Je m'appelle Laetitia j'ai aujourd'hui 22 ans. Tout a commencé ce fameux 21 novembre 2012 où j'apprenais cette terrible nouvelle...
Après 3 mois à essayer de comprendre d'où venaient mes gênes respiratoires, la biopsie mediastinale a pu l'expliquer.. J'étais atteinte du lymphome de Hodgkin stade II b..
Je n'en savais rien sur cette maladie.. Tout ce que jai compris c'est qu'il fallait que je laisse mes études d'infirmière et ma passion de pompier volontaire de côté..
Tout s'est tellement vite enchaîne..
...Voir plus ...Voici un petit résumé de mon histoire. Je m'appelle Laetitia j'ai aujourd'hui 22 ans. Tout a commencé ce fameux 21 novembre 2012 où j'apprenais cette terrible nouvelle...
Après 3 mois à essayer de comprendre d'où venaient mes gênes respiratoires, la biopsie mediastinale a pu l'expliquer.. J'étais atteinte du lymphome de Hodgkin stade II b..
Je n'en savais rien sur cette maladie.. Tout ce que jai compris c'est qu'il fallait que je laisse mes études d'infirmière et ma passion de pompier volontaire de côté..
Tout s'est tellement vite enchaîne.. Explication de la maladie. Rdv avec hématologue pour biopsie de moelle et TEP scan.. Pose de la CIP.. début de la chimio ABVD et radiothérapie..
Tout ça en un rien de temps.. 6 long mois à pleurer, à essayer de comprendre pourquoi à rassurer son entourage.. Puis la DÉLIVRANCE..
Tout ce que j'ai à vous dire c'est de tenir le coup que ce sont de mauvais moments à passer..
Mais que l'avenir est devant vous ! Et que cette maladie vous la vaincrez. Je suis à 2 ans de rémission j'ai repris mes études d’infirmière et ma passion ...
Et je croise les doigts pour les années à venir. Je tiens a remercier ma famille. Et l'homme de ma vie. Le moral est ce qu'il y a de plus important dans la guérison
Elisabeth Bergé a eu un cancer du côlon à l’âge de 29 ans.
Guérie, elle partage son expérience afin de soutenir toutes les personnes touchées de près ou de loin par la maladie.
Grâce au travail des chercheurs et des médecins…
… je suis maintenant guérie. J'espère que les chercheurs pourront trouver des traitements efficaces mais moins pénibles.
En effet, ce qu'il y a d'étrange dans le cancer, c’est que le plus dur n'est pas la maladie - j'ai été malade plusieurs années sans le savoir - mais le traitement.
Elisabeth Bergé a eu un cancer du côlon à l’âge de 29 ans.
Guérie, elle partage son expérience afin de soutenir toutes les personnes touchées de près ou de loin par la maladie.
Grâce au travail des chercheurs et des médecins…
… je suis maintenant guérie. J'espère que les chercheurs pourront trouver des traitements efficaces mais moins pénibles.
En effet, ce qu'il y a d'étrange dans le cancer, c’est que le plus dur n'est pas la maladie - j'ai été malade plusieurs années sans le savoir - mais le traitement.
Ce qui m’a aidé à traverser l’épreuve, c’est...
… de me dire que j'avais la chance d'avoir un cancer. Oui, la chance ! Cela a été le « coup de pied aux fesses » dont j'avais besoin pour me rendre compte qu'il était urgent d'être heureuse et de faire des changements dans ma vie afin qu'elle me corresponde.
Pendant la chimio, je suis devenue bien plus vivante et plus active que je ne l'étais avant. Sauf que je ne vivais en fait qu’une semaine sur deux : celle sans chimio. Maintenant, je vis à fond chaque semaine.
Le cancer m'a donné la rage de vivre et m’a permis de m'aimer moi-même, de me respecter.
Ce qui m'a beaucoup aidée ce furent aussi les séances d'haptonomie*. J’ai eu la possibilité de parler en étant vraiment écoutée, la possibilité de ré-habiter mon corps positivement et surtout d'apprendre à accepter le traitement.
Par l'haptonomie, j'ai compris que je ne devais pas me battre contre ma souffrance mais l'accepter, d'autant que cette souffrance venait des médicaments et m'apportait donc des bénéfices.
Ce qui m'a tout autant aidée, c'est mon fils. Même quand je n'en pouvais plus, lui, si petit qu'il soit, il prenait soin de moi ! A 4 ans, il m'a préparé des tartines et me les a apportées dans le canapé.
Quand j'étais trop épuisée, les petits jeux avec lui étaient mes bulles d'oxygène. Ses câlins me redonnaient des forces. Ça valait la peine de continuer le traitement pour lui.
À un moment, j'étais sur le point de craquer, de tout arrêter. Mais j’ai continué pour lui.
* méthode d’accompagnement de l'autre qui vise à lui faire prendre conscience de sa capacité de faire des choix, de s'engager, de porter la responsabilité de ses choix.
Ce que je ne pourrais jamais oublier, c’est…
… l'épuisement total après les séances de chimio. C’est au-delà de la fatigue.
Cette fatigue – sans parler de tous les autres effets secondaires associés – m'a amenée à m'exclamer : "Je ne dirai plus jamais que je suis fatiguée."
Et maintenant encore, je suis très fréquemment fatiguée mais ça ne m'arrête plus. Il me suffit de me souvenir de l'état dans lequel j'étais alors pour m'estimer en forme.
L'autre chose horrible c'était l’intolérance au froid, ce froid qui venait de l'intérieur. Le premier jour de l’an suivant la fin de ma chimio (9 mois après), j'ai participé au bain de l'an : un plongeon dans la mer le 1 janvier.
J'en étais tellement fière ! C'était une immense victoire sur la maladie. Être capable de faire ça, alors que quelque mois avant, le simple fait de toucher une poignée de porte était insupportable…
Si j’étais capable de ça, alors je pouvais tout faire!
Ce que je n'oublierai pas non plus c'est la gentillesse des bénévoles qui m'aidaient pour les trajets vers l'hôpital. Leur soutien, leur attention ont été des rayons de soleil dans ces jours les plus sombres.
Ce que je conseille aux autres, c’est…
… de garder courage car il y a une vie après le cancer. Une longue vie face à laquelle les quelques mois de traitement ne sont rien.
Mais aussi d'oser pleurer quand le besoin est là, d'oser être égoïste et prendre soin de soi, de se ménager des petits plaisirs.
Moi, j'enregistrais les épisodes de "Desesperate Housewives" pour pouvoir les regarder à l'hôpital pendant que je recevais ma chimio.
Cela faisait de ces journées de bonnes journées !
Il faut aussi se protéger des personnes négatives. Le moment des traitements c'est le moment de faire sa bulle et de remplir cette bulle de tout le bon possible : des amis et des membres de la famille à l’esprit positif, des gourmandises, des moments agréables, des soins de beauté...
Ce que je veux ajouter…
J’ai eu un cancer du côlon. C'est peut-être peu important aux yeux des gens : un cancer est un cancer. Mais pour moi, c’est important. En effet, beaucoup de campagnes et témoignages existent à propos du cancer du sein, c'est celui dont on parle tout le temps.
Par contre, on parle peu du cancer du côlon sauf pour l'incitation au dépistage. Et surtout le cancer du côlon touche normalement des personnes âgées, or moi, j'avais 29 ans!
Et cela n'a pas été sans conséquences. Chaque fois que je voyais les campagnes de dépistages s'adressant au plus de 55 ans ça me torpillait, j'en pleurais car j'étais loin de cet âge et pourtant je l'avais, ce fameux cancer du côlon.
A mes yeux, il n’en était que plus injuste.
Cela a d’ailleurs eu une autre conséquence, et de taille, par rapport à la mutuelle.
En effet, j'avais le choix entre deux types de chimio : une "douce" et une plus forte. Sur les conseils de mes médecins, j'ai choisi la plus forte.
Mais comme c'est rare d’être atteint si jeune d’un cancer du côlon, il n'y avait pas d'études prouvant l'efficacité de la chimio plus forte pour des personnes de mon âge.
Cela a entraîné un refus de la mutuelle de prendre en charge mon traitement.
Heureusement, je suis tombée sur des médecins formidables qui, d'autant plus à cause de mon âge, voulaient me donner un maximum de chances de m'en sortir.
Alors comme chaque médecin a droit à un certain nombre de doses gratuites, ils se sont rassemblés et ils ont pu m'offrir mon traitement !
Sans eux et leur humanité, je n'avais plus qu’à être riche (la chimio coûte tout de même 450€ toutes les deux semaines)… ou mourir.
Cela m'a donné encore plus de force pour aller jusqu'au bout du traitement. Après avoir bénéficié de cette générosité, je ne pouvais pas me permettre d'arrêter la chimio avant la fin.
Pourtant, j’ai souvent été tentée de le faire, car c'était si inhumain à vivre.
En 2004, Loreta écrivait sur son blog :
Tout allait pour le mieux pour moi : j’ai rencontré mon cœur jumeau, je reconstruis ma vie et je suis tout simplement heureuse.
J’ai 2 enfants. Il a 2 enfants. Nous voici famille recomposée de 4 enfants, qui s’entendent très bien.
Je suis née à Verviers et y ai vécu jusqu’en 2000. Pour des raisons professionnelles et amoureuses, j’ai migré vers la périphérie bruxelloise, où je réside encore à l’heure actuelle.
En 2004, je passe une mammographie sans me soucier du résultat.
En 2004, Loreta écrivait sur son blog :
Tout allait pour le mieux pour moi : j’ai rencontré mon cœur jumeau, je reconstruis ma vie et je suis tout simplement heureuse.
J’ai 2 enfants. Il a 2 enfants. Nous voici famille recomposée de 4 enfants, qui s’entendent très bien.
Je suis née à Verviers et y ai vécu jusqu’en 2000. Pour des raisons professionnelles et amoureuses, j’ai migré vers la périphérie bruxelloise, où je réside encore à l’heure actuelle.
En 2004, je passe une mammographie sans me soucier du résultat. Je me sentais bien, alors pourquoi s’en faire ? Puis ce coup de téléphone un dimanche matin de mars.
Mon médecin de famille me dit qu’il y aurait un problème et qu’il faudrait repasser un examen pour confirmer le diagnostic. Gloups… non, pas moi !
Je vais dans un hôpital bruxellois (en fait le seul qui a bien voulu me donner un rendez-vous en urgence) et la batterie de tests commence : mammographie, biopsie, …
Et le verdict tombe : cancer du sein très avancé. Il faut agir directement. On me présente l’oncologue, la radiologue, le scannologue, le chirurgien, la mammologue et j’en passe.
Moi, qui n’avais que de l’aspirine dans ma boîte à pharmacie, qui avais juste été opérée de l’appendicite, je me dis que je vais devoir vivre dans cet univers pour moi si inhospitalier pendant un certain temps. »
Et 10 ans plus tard…
Mon bilan depuis la rencontre avec mon crabe, j'ai été surprise d'être encore sur pied aujourd'hui...
Depuis mars 2004 :
- 4230 jours de lutte journalière contre le crabe
- 8 jours à se demander ‘pourquoi moi ?’
- 1 jour pour décider de basculer vers le côté positif
- 82 sessions de chimiothérapie (intraveineuses, orales ou via artère hépatique)
- 8 différents produits de chimio
- 30 séances journalières de radiothérapie
- 90 séances de kiné post-opératoire
- des centaines de visites médicales
- des milliers d'heures d'attente dans l'antichambre des médecins
- des centaines de prises de sang
- 1 sein et une chaîne ganglionnaire en moins
- 47 jours d’hospitalisation pour chimio ou problèmes inhérents au crabe
- 220 séances d’Herceptin
- 312 hospitalisations oncologiques de jour
- 38 séances de test clinique
- 3 hôpitaux différents
- de nouveaux cheveux tout blancs
- un Port-a-Cath depuis 3265 jours
- 3 pancréatites sévères dues aux métastases hépatiques
- 4 hospitalisations en urgence pour cause de pancréatite aigüe
- 1 semaine de jeûne lors de ces hospitalisations
- 35 kilos en moins
- un régime alimentaires hyper-sévère
- des dizaines de visites chez le médecin-conseil
- 6 visites chez le médecin des assurances
- des centaines des scanners, résonances magnétiques et autres échographies
- 4230 jours que je suis née à nouveau, ce qui me permet d’encore regarder le monde avec les yeux d’un enfant
- … ET MALGRE OU GRACE A CELA ... 4230 jours que j’apprends à m’apprivoiser, à me connaître, à m’aimer et à surtout sourire à la vie. Comme quoi, on ne fait pas tout ça pour rien… enfin, j’espère.
Mon histoire avec le cancer a commencé quelques jours après le nouvel an, quand tout le monde se souhaite une bonne année et une bonne santé.
Je sens une minuscule petite boule au niveau de mon sein, comparable à un petit grain de riz. Je suis en congé, donc je vais voir mon médecin le jour même.
Elle ne sent rien, mais me prescrit tout de même une échographie par sécurité.
Comme elle ne m’a pas vraiment alarmée, je laisse s’écouler quelques jours. Jusqu’à ce qu’un ami me dise au téléphone : ‘j'ai fait un rêve horrible,
...Voir plus ...Mon histoire avec le cancer a commencé quelques jours après le nouvel an, quand tout le monde se souhaite une bonne année et une bonne santé.
Je sens une minuscule petite boule au niveau de mon sein, comparable à un petit grain de riz. Je suis en congé, donc je vais voir mon médecin le jour même.
Elle ne sent rien, mais me prescrit tout de même une échographie par sécurité.
Comme elle ne m’a pas vraiment alarmée, je laisse s’écouler quelques jours. Jusqu’à ce qu’un ami me dise au téléphone : ‘j'ai fait un rêve horrible, j'ai rêvé que j'avais un cancer...’
Est-ce un signe ? Une coïncidence ? Je finis par me dire qu'il faut quand-même aller passer cette échographie. Une semaine plus tard, je suis à nouveau chez le médecin avec mon mari.
J’ai un cancer du sein. Heureusement, il n’a pas encore atteint le système lymphatique.
Le médecin me dit que si j’avais attendu trois mois de plus, les traitements auraient été beaucoup plus lourds.
Les traitements sont une épreuve difficile. Je vis assez mal la perte de mes cheveux. Les autres effets secondaires sont aussi pénibles.
Pendant les cures de chimiothérapie, c’est haut-le-cœur, nausée, fatigue. Je passe une semaine au lit. Alors les deux semaines de pause entre les cures, quand je me sens mieux, j’ai envie de bouger.
Je fais du shopping, je m’occupe des enfants, je mange avec des amies… je suis active. Je dis à la maladie : ‘tu m’empêches de vivre pour l’instant, mais tu ne vas pas m’empêcher d’avancer.’
Etre pessimiste ne changerait rien, que du contraire. Alors même si j’ai des moments difficiles, je me dis que j’avance un peu plus à chaque nouvelle cure.
Laisser tomber n’est pas une option. Je n’ai pas le choix pour mes enfants, pour mon mari, pour tout le monde et surtout pour moi-même.
Un soutien réconfortant
Mes amis sont présents, mais comme d’habitude, sans s’apitoyer sur mon sort. C’est bien. Par contre, beaucoup de gens qui m’adressaient à peine la parole m’envoient aujourd’hui des messages de réconfort.
D’un coup, je suis l’amie de tout le monde.
J’ai horreur de la compassion mais, quand on est malade, on prend tout ce qui est bon. Avoir un petit message positif, même si c’est de quelqu’un qui ne s’était jamais intéressé à moi auparavant, cela fait tout de même du bien.
Je prends.
Dès que j’ai appris que j’étais malade, j’ai aussi pris contact avec une psychologue. Elle me suit pendant tous mes traitements et même encore un peu après. Cela fait du bien de pouvoir en parler avec elle. En plus, elle a le même vécu : elle a elle-même eu un cancer.
Donc elle sait bien ce que je vis et elle peut me dire : ‘ça, ce n'est pas la priorité, vous vous en occuperez après.’ Elle recentre les choses. Le cancer est aussi pour moi l'occasion de réfléchir, de me sentir mieux en enlevant de ma tête des pensées ‘polluantes’...
Je mets de l'ordre dans ma vie, qui était elle aussi malade. J’apprends à voir la vie autrement, avec bien plus de recul qu’avant.
Chaque jour, le « monstre » diminue. Je n'ai pas voulu mettre les enfants à table et dire : ‘maintenant on va parler’. Ma mère m'a offert le livre Grand arbre est malade.
On l'a lu une seule fois avec mon fils. Par contre, j'ai utilisé un truc du livre : construire un monstre en blocs de construction.
Chaque cure de chimio est illustrée par une couleur dans le monstre, et chaque jour, on peut retirer un bloc et le monstre diminue. Les enfants aiment bien et moi aussi. Je poste même des photos sur Facebook.
Et puis vient le dernier bloc, le dernier jour de traitement. On n’en parle pas assez, mais c’est un moment difficile.
Quand je sors de l’hôpital, je me sens paumée. Et maintenant ? Oui, j’ai toujours un suivi médical mais tous les trois ou quatre mois. Entre-temps, plus personne ne se demande ce qu’il se passe, si ça va.
Je ressens aussi l’angoisse que le cancer revienne. Heureusement, j’ai l’occasion de participer à un projet magnifique.
Un projet intense et très symbolique
Le projet 10 femmes pour un 4000 me permet de rencontrer des femmes qui ont vécu la même chose que moi, qui ont les mêmes angoisses, les mêmes stress… et ça aide. Avec d’autres ex-patientes ayant vaincu un cancer du sein, nous nous préparons pour l’ascension du Dôme des Ecrins, un sommet enneigé qui culmine à 4000 mètres. Là-haut, c’est dur mais, ensemble, nous parvenons presque toutes au sommet. C’est un très beau moment intense et symbolique, riche en partage et en émotions. De ce superbe défi, je ramène des souvenirs incroyables et un lien très fort qui me lie à ces neuf autres femmes.
En revenant du Dôme, nous avons toutes un peu l’impression que la maladie est derrière nous. Mais quelques mois plus tard, nous connaissons un dur retour à la réalité. Une des filles apprend qu’elle a des métastases osseuses. Pour nous toutes, c’est un choc. Cela ravive aussi chez chacune d’entre nous le stress d’une récidive, parfois difficile à gérer. Le moindre petit mal devient source d’inquiétude. Il faut essayer de ne pas aller consulter pour un oui ou pour un non, de relativiser mais en même temps de rester attentive. »
Poursuivre mon chemin
Je parle facilement de mon cancer parce que j'assume. Il n'y a pas de tare à être malade, on est toujours une personne a part entière.
Je participe aussi à plusieurs initiatives, comme la campagne cametouche.be ou la marche de solidarité à Erpent, où des élèves récoltent des fonds pour des bonnes causes.
J’ai eu besoin d’en parler, pour que les gens sachent que l’on peut s’en sortir. Oui, l’annonce du diagnostic a été terrible. Oui, ce fut un choc pour toute la famille. Oui, les traitements ont été éprouvants.
Mais… que de belles choses sont arrivées ensuite. Comme le Dôme, comme l’occasion de mettre un peu d’ordre dans ma vie. Petit à petit, je ressens de moins en moins l’envie de parler du cancer.
C’est peut-être le signe que je poursuis mon chemin ?
Sophie Winand,
en rémission d’un cancer du sein
Je n'avais aucun antécédent familial de cancer du sein, je n'étais pas à risque. Avant la maladie, je ne pensais donc pas du tout au cancer et à la prévention, même si nous menions déjà une vie relativement saine.
Je dirais que la prévention est devenue plus importante depuis mon cancer. Et pas uniquement ce qui touche au cancer du sein, mais je me sens concernée par tout, que ce soit le tabac, le soleil, l'alimentation...
Depuis ma maladie, je me suis beaucoup informée, notamment via la Fondation contre le cancer.
...Voir plus ...Je n'avais aucun antécédent familial de cancer du sein, je n'étais pas à risque. Avant la maladie, je ne pensais donc pas du tout au cancer et à la prévention, même si nous menions déjà une vie relativement saine.
Je dirais que la prévention est devenue plus importante depuis mon cancer. Et pas uniquement ce qui touche au cancer du sein, mais je me sens concernée par tout, que ce soit le tabac, le soleil, l'alimentation...
Depuis ma maladie, je me suis beaucoup informée, notamment via la Fondation contre le cancer.
J'essaie de relayer toutes ces informations autour de moi, à mes proches. Je vais aussi chercher des infos sur le cancer et la prévention, notamment sur le site web de la Fondation, que je partage sur ma page Facebook.
Mais le but n'est pas de parler de moi. Je veux surtout dire : 'attention, cela n'arrive pas qu'aux autres et il vaut mieux prévenir que guérir !'
Certaines personnes le reçoivent très positivement.
D'autres pensent parfois que j'en fais un peu trop. Mais peut-être ces gens n’ont-ils pas envie de savoir comment rester en bonne santé ? Car être informé, c’est se sentir responsable. On ne peut plus dire qu’on ne savait pas !
Transmettre de bonnes habitudes à mon fils
J'essaie aussi de transmettre des habitudes de vie saines à mon fils. Par exemple, il sait que faire du sport est important. Il fait d'ailleurs du karaté, de la natation...
Mais ce n'est pas si facile de suivre scrupuleusement tous les conseils. Avec notre vie active, nous n’avons pas toujours le temps de cuisiner sainement tous les jours de la semaine, par exemple.
Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas de bons parents. Il faut aussi savoir prendre un peu de recul par rapport à tous ces messages de prévention.
Je pense qu’il est important de trouver un équilibre. En étant bien informé, chacun peut choisir les choses qu’il lui est possible de changer dans sa façon de vivre.
N’ayez pas peur du dépistage !
Bien sûr, mener une vie saine ne protège pas complètement du cancer. C’est pourquoi il est important de participer aux dépistages proposés.
Et je sais de quoi je parle : on a découvert à ma maman un cancer du col à un stade avancé. Elle n’avait jamais fait de frottis du col de l’utérus…
Le gynécologue a dit qu’un cas comme le sien, ça ne devrait plus arriver en 2013 !
Le problème, c’est que le dépistage fait encore peur à certaines personnes. Elles n’ont pas envie d’être confrontées à un résultat défavorable, alors elles ne le font tout simplement pas.
Il y a encore trop de femmes qui ne vont pas régulièrement chez le gynécologue. Qui se disent, comme se l'est dit ma maman, ‘pourquoi aller faire un examen – pas très agréable, il faut l’avouer – si je n'ai pas de problème ?’
Mais quand le souci se déclare, il est parfois trop tard…
Paradoxalement, certains cancers ne font plus assez peur. Le cancer du sein, par exemple, est parfois trop banalisé.
Certains oublient qu’il existe différentes formes de cancer du sein, certaines plus agressives que d’autres, et que l’on meurt encore d’un cancer du sein aujourd’hui.
Alors qu’il pourra plus facilement être traité s’il est dépisté à temps.
Christelle Belle,
Maman de Théo
Bonjour, je suis Nathalie, atteinte d'un myélome multiple depuis juillet 2011.
J’ai été prise en charge de suite le 5 août. Après, fin novembre 2011 j’ai été hospitalisée pendant 2 semaines et demi.
Je devais rester 3 semaines et comme j’ai attrapé un pneumocoque, ils m’ont fait sortir avant les trois semaines pour mieux guérir avec un traitement en plus.
J’ai été stable jusqu’à maintenant, mais je viens d’apprendre depuis septembre 2014 que j’avais une fibromyalgie qui me fait souffrir de tous les membres, maux de tête,
...Voir plus ...Bonjour, je suis Nathalie, atteinte d'un myélome multiple depuis juillet 2011.
J’ai été prise en charge de suite le 5 août. Après, fin novembre 2011 j’ai été hospitalisée pendant 2 semaines et demi.
Je devais rester 3 semaines et comme j’ai attrapé un pneumocoque, ils m’ont fait sortir avant les trois semaines pour mieux guérir avec un traitement en plus.
J’ai été stable jusqu’à maintenant, mais je viens d’apprendre depuis septembre 2014 que j’avais une fibromyalgie qui me fait souffrir de tous les membres, maux de tête, douleurs musculaires, les bras, les jambes, très fatiguée, je n’en peux plus, je ne sais plus quoi faire.
Est-ce un signe d’une rechute ?
Je ne sais pas, pourtant je fais des examens tous les 6 mois à l’hôpital Estaing à Clermont, et tous les trois mois une prise de sang avec toutes les analyses, plus analyse d’urine de 24 heures.
Je voudrais savoir si toutes les douleurs sont dues à cette maladie que j’ai depuis 2011. Moralement ce n’est pas trop la forme, je suis suivie par une psychologue à l’hôpital d¹Estaing.
S’il y en a qui ont cette maladie, j’aimerais avoir des conseils. J’oublie que j’ai aussi deux hernies discales à l’emplacement du myélome.
Voici mon calvaire.
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